Les questions de cybersécurité ont à peine été effleurées par les candidats dans la course à la présidence de 2016. Le plus souvent, les discussions se sont limitées au sort qui devrait être réservé au lanceur d'alerte Edward Snowden. (Photo AFP)

La cybersécurité reléguée au second plan dans le débat politique

Dominique Lelièvre

Edward Snowden, traitre ou héro ? Aux États-Unis, les révélations sur l’existence de programmes de surveillance de masse ont enfin permis d’ouvrir un débat dans l’espace public au sujet des nombreux enjeux reliés au Web. Mais cette discussion n’a pas encore débouché sur les questions de fond. Elle peine aussi à se transposer dans le débat politique.

« Ça ne s’explique pas dans un clip de 30 secondes. C’est le plus grand problème » avance Jonathan Askin, professeur à la Brooklyn Law School qui se spécialise dans les questions juridiques reliées aux technologies.

Les questions de cybersécurité ont à peine été effleurées par les candidats dans la course à la présidence de 2016. Le plus souvent, les discussions se sont limitées au sort qui devrait être réservé au lanceur d’alerte Edward Snowden.

L’économie, la santé ou la lutte au terrorisme continuent de dominer la scène politique, lorsqu’il ne s’agit pas de la dernière frasque d’un candidat à la présidence. Aux yeux des politiciens américains, la cybersécurité serait-elle trop complexe ou trop éloignée du citoyen lambda ?

« C’est peut-être ce que pensent les candidats dans les primaires américaines, mais je crois qu’ultimement, ce n’est pas le cas » répond Drew Mitnick, conseiller en politiques publiques pour l’organisme Access Now, qui milite pour un internet libre et ouvert. Selon lui, la cybersécurité évoque des « questions fondamentales » qui méritent d’être discutées.

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